Manteau Burda

Première rentrée scolaire de la miss oblige, des soucis techniques s'imposent. Tous les matins, à 8h15 elle est dehors sur le chemin de l'école. Et en septembre, à 8h15, ça caille sec! Donc le besoin d'un manteau a été assez immédiat. Sa grand-mère lui en a offert un mais nous ne l'avions pas encore en notre possession, donc je me suis dit en achetant ce magazine burda là: et si j'essayais?

Encouragée par ma voisine qui voulait se faire un caban (magazine burda précèdent), nous sommes allées faire un petit tour au marché saint pierre. On a trouvé un lainage à 10€ le mètre. Si le manteau se soldait par un échec, j'avais au moins la certitude de ne pas avoir gâché l'argent que j'aurais pu utiliser pour acheter un manteau tout fait (tellement plus facile de faire du shopping que de coudre!)

Bref. Je m'y suis mise. On commence par recopier le patron, et dans les magazines burda, faut s'accrocher! 4 planches différentes et au moins 5 patrons par planche, mieux vaut avoir une bonne vue!

Ensuite, on recopie le patron sur le lainage. Premier problème: trouver le bon crayon pour marquer sur du lainage! J'ai un truc qui ressemble à un crayon craie, et à force de manipulations, la craie s'en va! Deuxième problème: ne pas oublier les marges de couture! Donc on se retrouve avec une dizaine de pièces de lainage taillées grossièrement autour de la marque de craie, et 2 jours après, il n'y a plus de marque de craie, et là, pour trouver les repères... hum hum. 

Après, on est encore bien motivée. On lit les explications en tout petit et... on y comprend que pouic. Alors comme on est encore jeune et inconsciente, on ferme le magazine et on se dit qu'on finira bien par comprendre comment tout va se goupiller. J'ai cousu/décousu la parmenture d'encolure 10 fois. Les coutures ne s'aplatissent pas vraiment avec le tissu qu'on a choisi, ou bien faut mettre le fer plus fort et là le tissu est bien plat mais aussi un peu fondu (ouf que c'est sur l'envers, caché par la doublure). 3h juste pour coudre les passants et la ceinture, et encore façon maison parce que je ne vois toujours pas comment faire autrement. Les poches, on se dit qu'on va pas tenter le diable, on se rassure en se disant qu'une gamine de 3 ans n'utilise pas ses poches, ou bien pour y planquer des morceaux de nourriture qu'on retrouve plusieurs mois après (oui oui, c'est du vécu), idem pour les bracelets de manche, hein, à quoi bon? Et les broderies, pas fait non plus, j'étais pas d'humeur.

On finit bon gré mal gré à composer avec les pièces de lainage. On pense que le pire est derrière nous, qu'il reste les finitions un peu relou à faire: les boutonnières, les ourlets... Et non, c'était sans compter sur la doublure! Mais pourquoi se tissu glisse autant!!!!!!! et elle s'effiloche à la vitesse de la lumière, en oubliant surtout pas de rester accrochée au lainage, histoire d'enlever sans cesse ces longs filins rose layette. Alors pour la doublure, Burda il est gentil. Il fait pas les patrons de la doublure, et t'as plus qu'à penser toi même qu'il faut déduire la parmenture de la doublure. Il m'a fallu que 3h pour ça. Heureusement qu'il y a les nouveaux épisodes de Dr House pour me distraire un peu pendant que je tente d'épingler une doublure qui n'a pas la bonne forme. Mais bon, en découpant ce qui "dépasse" on y arrive enfin. Sauf qu'on s'aperçoit que le bas de la doublure a dû être cousu trop court et le manteau a un effet "boule". On découd, on recoud et on a FIIIIIIINNNNNNNNNNNNIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

Plus de 20h pour un manteau, ça m'a fait regretter de pas avoir acheté celui à 100€ de Cyrillus. Celui là m'aura coûté moins de 20€ entre le prix du lainage, de la doublure, du fil et des boutons. Y'avait donc plus qu'à l'essayer sur la petite propriétaire (essayage accepté après marchandage de petit biscuit). Et là, ouf, il va! Enfin faut pas qu'elle porte un gros pull ou qu'elle grossisse trop non plus.